INTRODUCTION: - Problème majeur de la santé publique. - Multiplicité des organes atteints. - Diversité de la nature des lésions. COMPOSANTS DE LA FUMÉE DU TABAC: - La fumée résulte de la combustion incomplète du tabac - La pyrolyse aboutit à la décomposition en petites molécules organiques - La pyrosynthèse aboutit à la formation de produits nouveaux -----> 4000 composés sont identifiés, dont ; + Substances cancérigènes : hydrocarbures aromatiques / benzopyrènes, dérivés nitrés / pyridine / composés phénoliques / éléments radioactifs / polonium + Irritants / acroléines + Métaux / nickel, cadmium + Radicaux libres + Nicotine ,...... etc DES CHIFFRES: - Le tabagisme est responsable de 60 000 morts en France, soit plus d'un décès sur dix. - Pour un fumeur sur quatre, l'espérance de vie est réduite en moyenne de 20 ans et se solde par une mort avant 65 ans. - Malgré ce triste tableau, les méfaits du tabac sont généralement minimisés par les victimes de la cigarette. - Réduit la durée de vie " chaque cigarette fumée diminue l’espérance de vie de 5,5 minutes ". LE CERVEAU: - Athérosclérose cérébrale: Le risque d'accident vasculaire cérébral lié au tabagisme est proportionnel à la consommation de cigarettes. Le tabagisme multiplie le risque normal par près de deux. -Troubles de la vigilance, du sommeil. - Maux de tête parfois excitation. - Effet anorexigène. Œil: - La fumée de cigarette est souvent à l'origine d'irritations, de conjonctivites, de problèmes d'yeux larmoyants, etc. - Son rôle est également soupçonné dans la survenue des cataractes1 et de dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). LA SPHÈRE ORL: - Perte du goût et de l’odorat. - Irritation chronique avec diminution des possibilités de défense. - Inflammation des cordes vocales. - Lésions pré-cancéreuses et cancéreuses (K larynx ++). THYROÏDE: - La cigarette perturbe le fonctionnement de la thyroïde. - Les goitres (augmentation de volume de la thyroïde) sont plus fréquents chez les fumeurs, tout comme la maladie de Basedow. L’APPAREIL RESPIRATOIRE: - Action du tabac sur le revêtement bronchique : + paralysie de l’escalator muco-ciliaire + rétention des sécrétions + hyperplasie des glandes bronchiques ------> bronchite chronique - Action du tabac sur la fonction respiratoire : Après 10 ans de tabagisme il y a une baisse du VEMS. - Action du tabac sur le transport sanguin de l’O2 : + Le CO occupe 2 à 15 % de l’hémoglobine des fumeurs + Dette chronique en O2 conduisant à une polyglobulie - Principal agent étiologique du K broncho-pulmonaire : Mutation dans le gène P53 dès les stades précoces de la cancérogenèse. PANCRÉAS : - Selon l'Organisation mondiale de la santé, le tabagisme est jugé responsable de 30 % des cancers du pancréas. L’APPAREIL DIGESTIF : - Fréquence des ulcères digestifs. - le risque de cancer de l'estomac est augmenté par le tabagisme entre 50 % et 100 % selon les études. - L'augmentation de ce risque serait plus important pour les femmes et serait proportionnelle à l'intensité et la durée du tabagisme. - Il faudrait attendre 10 ans après le sevrage pour constater une réduction significative de ce risque - Risque accru de cancer de l’œsophage(pipe ++). L’APPAREIL URO-GÉNITAL : - 1/3 des cancers de la vessie (stagnation des produits toxiques dans la vessie). - Cancer du col de l’utérus. - Impuissance et infertilité masculine : La cigarette augmente le risque de développer une impuissance sexuelle. En altérant les systèmes cardiovasculaires, nerveux et hormonal, le tabagisme agit sur tous les tableaux et multiplie par deux le risque de dysfonctionnement. LA PEAU ET LES PHANÈRES : - Pâleur. - Sécheresse de la peau. - Gingivite. - Chute des dents etc. TABAC ET GROSSESSE : - Chez le fœtus : + élévation du taux de HbCO chez le fœtus ; + retard de croissance intra-utérine, faible poids à la naissance ; + accélération du rythme cardiaque, diminution des mouvements fœtaux. - Chez la mère : + vasoconstriction au niveau de la circulation utéro-placentaire ; + augmentation des avortements et des accouchements prématurés. N'OUBLIONS PAS LE TABAGISME PASSIF : - En effet, cette fumée qui est inhalée par l’entourage du fumeur est beaucoup plus riche en monoxyde de carbone, en goudron et autres composés imbrûlés et par conséquent plus toxique que celle que le fumeur inhale directement. - L’Académie Nationale de Médecine estime, qu’en France, le tabagisme passif tue chaque année environ 3 000 non-fumeurs.